La mémoire d’Auguste - Max de Radiguès

Max de Radiguès devient l’une des têtes montantes de la bande dessinée dite “alternative”, avec notamment des ouvrages parus chez L’employé du moi (dont il fait parti), des livres collectifs aussi chez L’employé du moi, et des participations (très) actives à Grand Papier. Il est grand temps que la reconnaissance de cet auteur se fasse plus large encore, d’autant plus que les sujets que Max de Radiguès aborde tend à montrer que cet auteur est ouvert à toutes et tous. Un auteur qui se veut populaire tout en évitant les concessions à la fois graphique et narrative. En à peine deux ans le style de Max de Radiguès a pris une maturité plus qu’appréciable.

Max de Radiguès fait aussi de l’auto-édition, avec pour exemple ce très beau fanzine publié sous le label “patate”, en Belgique, sans précision de dates (disons dans les trois ou quatre dernières années). Histoire d’une vingtaine de pages, largement suffisant pour cet auteur pour nous mener là où il veut. Le dessin mélange réalisme timide mais efficace (avec quelques collages très bien vus), et rondeur des visages et des corps. Les aplats de noir croisent des hachurages plus complexes, l’œil est remué sans être bousculé, une belle leçon d’histoire courte.

Max de Radiguès est actuellement au Center for Cartoon Studies à While River Junction, où en plus d’étudier la bande dessinée, il continue sa série l’âge dur. On peut d’ailleurs s’y abonner pour presque rien.
A noter que Max de Radiguès ne cesse de faire des choses, notamment avec son collègue Alec Longstreth (dont je reparlerais bientôt), il a travaillé sur deux autres séries très très intéressantes, Avant la catastrophe sur Grand Papier, et A car crash with you sur son Flickr.